Manuel Valls exclut de recourir à de nouvelles lois. Le Premier ministre, interrogé au 20h de TF1 quelques heures après l'attaque d'une église à Saint-Etienne-du-Rouvray, a répondu à la droite, qui réclame des mesures d'exception. "A chaque attentat, nous n'allons pas inventer une nouvelle loi", a assuré Manuel Valls, mardi soir.
"Ceux qui disent qu'il faut de nouveaux dispositifs mentent. Cette guerre va être difficile, longue. Cette guerre intérieure, en notre sein, va mettre du temps. Il faut expulser les prêcheurs de la haine et fermer les mosquées radicales. Ce n'est pas en remettant en cause la démocratie qu'on gagnera", a poursuivi le Premier ministre.
La droite demande plusieurs mesures. Quelques instants auparavant, François Hollande s'était déjà exprimé en ce sens. "Restreindre nos libertés, déroger à nos règles constitutionnelles n'apporterait pas d'efficacité à notre lutte contre le terrorisme et affaiblirait à coup sûr la cohésion nécessaire à notre Nation", a déclaré le président de la République dans une allocution télévisée.
Une réponse à Nicolas Sarkozy, qui a appelé à passer outre "ces arguties juridiques" en votant plusieurs mesures "sans délai". La droite réclame notamment la rétention administrative des radicalisés fichés S, instaurer la rétention de sûreté à l'issue de la peine pour les personnes condamnées pour des crimes terroristes ou encore la création d'un délit de séjour sur un théâtre d'opérations terroristes. Le gouvernement a voté plusieurs dispositions antiterroristes ces derniers mois, après les attentats de janvier et de novembre 2015.