En déplacement en Gironde jeudi, le Premier ministre Manuel Valls est venu à la rencontre de militants socialistes auxquels il a enjoint de ne "pas désespérer", les appelant à la "fierté" du bilan gouvernemental et à "l'espoir" pour l'élection présidentielle en 2017.
De l'espoir ? "J'en ai à revendre". "Comptez sur moi pour la fierté et pour l'espoir. Moi, j'en ai à revendre, et j'ai envie de vous entraîner, avec d'autres bien sûr, car je veux que nous gagnions demain et c'est possible", a lancé le chef du gouvernement à plus de 200 militants et sympathisants PS, jeudi soir, dans une salle de Mérignac, près de Bordeaux, en marge d'une visite officielle en Gironde.
Savoir être "fier". Dans un discours de 45 minutes aux tonalités de pré-campagne, Manuel Valls a martelé la "fierté" que les socialistes doivent avoir de l'action gouvernementale, rappelant une semaine qui a vu un geste envers les retraités modestes via la CSG (Contribution sociale généralisée), des moyens renforcés pour la police, le "professionnalisme de l'État" dans le démantèlement de la "Jungle" de Calais et des chiffres du chômage en baisse.
"La part de responsabilité" du "président de la République". Mêlant savamment loyauté partisane et disponibilité personnelle, il s'est posé en "militant actif du rassemblement (de la gauche) et de la responsabilité collective" où, "chacun à sa place, le président de la République, le Premier ministre, les membres du gouvernement, les parlementaires, les responsables politiques, auront leur part de responsabilité". Dans son intervention, suivie de brefs échanges et nombreuses photos avec des militants via téléphones portables, Manuel Valls a aussi lancé des thèmes aux accents de slogans : "une République ferme et bienveillante", "une République sociale, fraternelle". Et a surtout appelé à la combativité, car "lorsque la primaire de la droite sera passée, le débat portera sur le projet pour le pays".