Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont répliqué aux critiques de l'ancien président Nicolas Sarkozy en assurant qu'"aucun gouvernement n'a fait autant jusqu'à présent pour lutter contre le terrorisme", dans un communiqué commun publié dimanche soir. Le président du parti Les Républicains a affirmé dimanche sur TF1, trois jours après l'attentat de Nice, que "tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l'a pas été".
Création de 9.000 emplois. "Nous répondons d'abord par une mobilisation totale de nos forces, dont nous rehaussons les effectifs - 9.000 emplois de policiers et de gendarmes recréés sur l'ensemble du quinquennat, dont 1.900 pour renforcer le renseignement intérieur, quand 12.500 avaient été supprimés entre 2007 et 2012", soulignent Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Ils mettent aussi en avant "l'augmentation de 17% des crédits de fonctionnement des forces de sécurité intérieure" depuis 2012, "là où ils avaient diminué d'autant lors du précédent quinquennat" de Nicolas Sarkozy.
80 expulsions de "pseudo-imams"... Les deux hommes rappellent les "trois lois antiterroristes" et la "loi renseignement" adoptées ces dernières années et insistent sur leur "action déterminée pour la prévention de la radicalisation". "Contre le discours radical islamiste, le gouvernement est extrêmement ferme : depuis 2012, 80 mesures d'expulsion ont été prononcées à l'encontre de prêcheurs de haine ou de pseudo-imams autoproclamés. Dix mosquées ou salles de prières radicalisées ont été fermées. Aucune ne l'avait été au cours du précédent quinquennat", ajoutent aussi les deux responsables socialistes.
... et 16 attentats déjoués. Selon eux, l'action "résolue" de l'exécutif "donne des résultats". "16 attentats ont été déjoués sur notre sol depuis 2013. 160 individus en lien avec des activités terroristes ont été arrêtés depuis le début de l'année en France, grâce à l'action de nos services. Depuis le rétablissement des contrôles aux frontières au soir du 13 novembre, 48 millions de personnes ont été contrôlées à l'ensemble de nos frontières terrestres, aériennes et maritimes, et 28.000 individus ont été empêchés d'entrer sur notre territoire", notent-ils.