Manuel Valls a estimé mardi soir qu'il fallait "plus que jamais faire bloc" et prendre les mesures "qui s'imposent" face au terrorisme, en ouverture du débat à l'Assemblée nationale sur une quatrième prolongation de l'état d'urgence post-attentats.
"Les populismes rôdent". Attention aux "divisions" et à "la démagogie" car "les populismes rôdent, prêts à saisir la moindre occasion pour souffler sur les braises de la discorde", a lancé aux députés, notamment de droite, le Premier ministre, cinq jours après "le carnage" de Nice (84 morts) dû au "terrorisme islamiste". "Ceux qui promettent qu'on peut tout régler d'un coup de baguette magique mentent aux Français", a-t-il ajouté dans une allusion aux déclarations de certains candidats à la primaire de droite.
"La menace est extrêmement élevée". Car, "la menace est extrêmement élevée", d'ailleurs "elle a encore frappé, hier, en Allemagne", et "le combat de longue haleine", a réaffirmé le chef du gouvernement. "Il y a le risque d'attaques coordonnées, mais aussi d'attaques menées par des individus autonomes, qui accèdent aux outils idéologiques de Daech", une "'troisième génération' du djihadisme rend(ant) l'action de nos services de renseignement et de nos forces de sécurité particulièrement difficile", a-t-il ajouté. Le drame de Nice rappelle aussi que "l'ensemble du territoire est visé", un constat ne relevant pas du "fatalisme" mais du souci d'"être lucide".