Manuel Valls s'est montré ferme, dimanche, au 100e congrès du Parti Radical de Gauche (PRG). La France "ne pourra pas accueillir tous ceux qui fuient les zones de conflit" ou sont "dans des camps de réfugiés", a affirmé le Premier ministre. "La France s'est d'ores et déjà engagée à en accueillir 30.000. Mais, disons-le clairement, nous ne pourrons accueillir tous ceux qui veulent fuir les zones de conflit ou qui sont actuellement dans des camps de réfugiés", a insisté Manuel Valls. Il a également réaffirmé qu'il fallait, selon lui, organiser "un système de répartition équitable des réfugiés" entre les pays européens.
"Des centres d'accueil dans les pays de première entrée". "Il faut, d'abord, mettre en place des centres d'accueil et d'identification (hotspots) dans les pays de première entrée : l'Italie et la Grèce (...) A partir de ces centres d'accueil - et non pas à partir de l'Allemagne ou de l'Autriche, j'insiste sur ce point, chacun est face à ses responsabilités - l'Europe doit organiser un système de répartition, de relocalisation, équitable des réfugiés en fonction des capacités d'accueil de chaque pays", a déclaré le Premier ministre.
"Un plan d'ensemble doit s'imposer". "Il y a aujourd'hui plus de cinq millions de Syriens en dehors de leur pays. C'est donc un plan d'ensemble qui doit s'imposer, avec un soutien au HCR, aux pays en première ligne: Turquie, Jordanie, Liban ; avec la recherche d'une solution politique et militaire au Levant ; avec l'établissement d'une liste des pays sûrs - je pense notamment aux pays des Balkans ; avec une véritable politique de développement vers l'Afrique", a ajouté le chef du gouvernement.