Le gouvernement a annoncé vendredi une baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes, et beaucoup y ont vu, à huit mois de la présidentielle, un geste électoraliste. Manuel Valls a défendu cette mesure dimanche. "Nous poursuivons un mouvement que j’ai amorcé en 2014. La gauche ne peut pas être identifiée à la hausse de l’impôt. Et il fallait rendre du pouvoir d’achat aux Français", a estimé le Premier ministre dans la cadre du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/iTélé. "Nous nous identifions désormais, et je veux en convaincre nos compatriotes, à la baisse de l’impôt. Celle qui va bénéficier à 5 millions de foyers fiscaux", a-t-il insisté.
"Le ras-le-bol fiscal avait commencé avant." Ce n’est pas gagné, tant le quinquennat a été marqué par l’exaspération des Français face aux prélèvements. "Le ras-le-bol fiscal avait commencé avant. Le choix qui avait été fait par François Hollande en 2012 était à la fois de faire baisser les déficits et de financer quelques priorités, comme La sécurité et l’école", a répondu Manuel Valls.
"Ils mentent aux Français". "Je mets tout le monde au défi d’être sérieux concernant le budget de la nation", a-t-il par ailleurs prévenu à l’endroit des candidats de la droite. "Quand je lis le programme de l’opposition, je ne sais pas comment on fait pour engager les dépense que j’ai évoquées, et pour enlever autant de recettes au fonctionnement de l ‘Etat, alors que les mêmes prônent la suppression de 300.000 fonctionnaires. On les prend où ? Dans les hôpitaux, dans l’Education ?" Et d’asséner : "Ils mentent, en tous cas ils ne disent pas toute la vérité aux Français."