Manuel Valls a lancé samedi un appel au rassemblement de la gauche en direction d'Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg, Emmanuel Macron et Benoît Hamon, en leur demandant : "qu'est-ce qui nous sépare ?".
"Bien sûr, je connais nos débats et nos désaccords". "Je demande à Arnaud (Montebourg), Emmanuel (Macron), Benoît (Hamon), Aurélie (Filippetti) : qu'est ce qui nous sépare?", s'est interrogé le Premier ministre lors d'un discours prononcé à Tours devant des militants socialistes, nuançant ainsi son analyse d'il y a huit mois sur les "positions irréconciliables à gauche". "Bien sûr, je connais nos débats et nos désaccords, et il faut les assumer", a-t-il poursuivi. "Mais qu'est-ce qui nous rapproche d'abord ? D'avoir gouverné ensemble dans l'intérêt du pays et de partager des combats pour l'égalité (...) et des valeurs, celles de la République", a-t-il ajouté.
"Nous devons réagir, réagir vite". Manuel Valls a insisté sur l'urgence de réunir cette gauche de gouvernement dans la perspective d'une présidentielle, qui s'annonce très difficile. "La gauche est la seule force capable de rassembler largement les Français au-delà des camps habituels. Ce sera l'enjeu du second tour. Nous devons y être, rien n'est acquis", a martelé le chef du gouvernement. "Nous devons donc réagir, réagir vite, réagir pour cesser de subir, réagir maintenant pour ne pas mourir demain", a-t-il lancé.
"Unité d'abord, loyauté ensuite, courage enfin". "Mon rôle, c'est de rassembler", a lancé celui que plusieurs socialistes voient comme le candidat idéal pour la présidentielle. "Unité d'abord, loyauté ensuite, courage enfin", a-t-il conclu avant d'appeler les militants à être "fiers. De ce que nous avons fait. Et de ce que nous devons encore faire pour la France et pour les Français".