Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mercredi plusieurs mesures parmi lesquelles le "durcissement" des peines pour le trafic d'armes lourdes.
Des peines de 3 à 5 ans de prison. "Les peines encourues pour acquisition, détention ou cession d'armes de catégorie A et B, c'est-à-dire les plus lourdes, seront portées de 3 à 5 ans d'emprisonnement", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Matignon. Le détonateur du mouvement de grogne des policiers a été la fusillade survenue en Seine-Saint-Denis il y a une semaine, au cours de laquelle un policier a été grièvement blessé par balle.
Géolocalisation et perquisitions facilitées. Ce durcissement "permettra l'usage de certaines techniques spéciales comme les mesures de géolocalisation ou les perquisitions facilitées", a-t-il assuré. "La diffusion des armes lourdes est un fléau. Outre la violence des règlements de comptes entre malfaiteurs, elles aggravent les risques encourus par les policiers et les gendarmes. Face à cela, le gouvernement a décidé de renforcer la lutte contre le trafic d'armes lourdes et de durcir la répression pénale qui leur est applicable", a souligné Manuel Valls, entouré de la garde des Sceaux Christiane Taubira et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.