Un hémicycle coupé en trois blocs et une question sur toutes les lèvres : comment former un gouvernement ? Depuis le 7 juillet dernier, jour du deuxième tour des élections législatives anticipées, la situation politique française est dans le brouillard. Si le Premier ministre Gabriel Attal a démissionné, ainsi que son gouvernement, ce dernier reste en charge des affaires courantes, le temps qu'Emmanuel Macron nomme un nouveau chef de gouvernement. Mais le président de la République semble repousser le plus loin possible cette nouvelle nomination.
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En attendant, les partis réfléchissent aux stratégies à portée de main pour obtenir la majorité absolue. Le Nouveau Front populaire a choisi de présenter sa candidate pour Matignon, Lucie Castets. Cette dernière a écrit aux parlementaires, hors Rassemblement national, une lettre soulignant l'intérêt de former des coalitions pour gouverner. Un tableau partagé par le camp présidentiel, qui lui aussi s'est adressé dans une lettre aux partis (sauf LFI et RN) pour prôner l'union.
"J'ai moi-même été élu contre le Rassemblement national"
Invité ce jeudi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews Guillaume Kasbarian, ministre délégué démissionnaire chargé du Logement de France, soutient la position de son parti. "Moi, je ne souhaite pas travailler dans une coalition avec le Rassemblement national".
"J'ai eu 60% de mes électeurs qui ont voté pour moi contre le RN. Je ne vais pas aujourd'hui faire une alliance avec le Rassemblement national", s'agace-t-il.
"C'est la liberté de chacun des groupes de dire avec qu'ils souhaitent travailler"
"Nous, on forme une coalition et on propose en tout cas un pacte d'action. On dit qui on est, on tend la main aux différentes forces républicaines et on essaie de faire quelque chose. Après, ça ne veut pas dire qu'on méprise quiconque au Parlement. Chacun au Parlement est légitime", assure-t-il.
"C'est ça la démocratie. Mais ce n'est pas parce que vous respectez chacun des parlementaires et chacun des groupes que vous avez forcément envie de partager une coalition avec eux. Donc c'est la liberté de chacun des groupes de dire avec qu'ils souhaitent travailler, et avec qui, à l'inverse, ils ne souhaitent pas travailler et de l'assumer comme tel", conclut-il.