La présidente d'Ile-de-France Valérie Pécresse a remporté samedi le congrès des Républicains pour représenter le parti à l'élection présidentielle. Créditée de 60,95% des voix, elle a en effet battu Éric Ciotti et devient la première femme à représenter cette famille politique dans la course à l'Élysée. Désormais, c’est donc une tout autre campagne qui débute pour elle, à la rencontre des Français et non plus seulement des adhérents LR. Invité du Grand Rendez-vous dimanche, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a salué la victoire de Valérie Pécresse, mais a assuré que son programme est un programme du 20e siècle.
"Des débats d'un autre temps"
"Je félicite Valérie Pécresse pour sa victoire. Je pense que c'est une bonne nouvelle pour la démocratie. Mais il faut la regarder de près. Et c'est la victoire d'un parti profondément fracturé et rétréci", a-t-il jugé. Le ministre de l'Économie a en effet expliqué ne pas réellement croire en cette idée de "famille" des Républicains. "C'est une photo plus qu'une réalité. Je me suis toujours méfié de cette notion même de famille politique parce qu'au sein d'une famille il peut y avoir des divisions profondes", a-t-il estimé.
Quant au programme de la candidate LR, Bruno Le Maire ne s'est pas dit convaincu. "Quand je vois le projet de Valérie Pécresse, ce qui me frappe, c'est que c'est un projet de recyclage. C'est un projet pour le 20e siècle, mais pas pour le 21e siècle", a poursuivi le ministre de l'Économie avant de détailler. "Il n'y a rien sur le numérique, rien sur la montée en puissance des géants du digital ni sur l'affrontement entre la Chine et les États-Unis et la place de l'Europe, et rien sur l'environnement. Ça fait des semaines que la campagne a commencé à droite et j'ai vu des débats d'un autre temps", a tranché Bruno Le Maire.
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Une mauvaise gestion de la crise économique ?
Le ministre de l'Économie s'est ensuite adressé à la candidate LR. "Je dis très clairement à Valérie Pécresse, que j'ai entendu dire hier que Macron était le mur de la dette ou des impôts, que je ne laisserai pas dire n'importe quoi. La dette a explosé quand elle était ministre du Budget, elle a augmenté la TVA sociale et quant aux impôts, elle les a augmentés là où nous, nous les avons baissés", a-t-il affirmé. "Peut-être que nous avons mieux géré la crise sanitaire et la crise économique qui je le rappelle a été la plus grave depuis 1929, que Valérie Pécresse n'a géré la crise économique de 2010-2012."