Ségolène Royal n'est pas femme politique facile à déstabiliser. Invitée sur le plateau de l'émission On n'est pas couché, samedi soir sur France 2, la ministre de l'Environnement a été accusée par Yann Moix d'avoir eu recours à des "emprunts toxiques" lorsqu'elle était présidente de la région Poitou-Charentes. Elle a immédiatement dénoncé "une campagne de dénigrement".
"Les choses ont été parfaitement maîtrisées". Yann Moix revient sur une étude menée par le cabinet privé Ernst & Young. Un audit qui épingle la gestion de Ségolène Royal lorsqu'elle était présidente de la région Poitou-Charentes. Selon cet audit, elle aurait eu recours à des emprunts toxiques, notamment 56 millions d'euros à "très haut risque". "De la manigance ou de l'incompétence ?", interroge Yann Moix. "C'est de la diffamation, c'est tout", réplique Ségolène Royal.
"Ils n'arriveront pas à salir ma région". "Comme par hasard, des comptes sortent deux ans après [mon départ]", attaque Ségolène Royal. "Ceux qui aujourd'hui sont à la tête de la région malheureusement fusionnée et qui veulent justifier soit l'abandon des politiques que j'ai conduites, soit montrer que pendant 10 ans il était possible de bien gérer sans augmenter les impôts (...), ont besoin de dénigrer les résultats". Et de conclure : "ils n'arriveront pas à salir ni ma région, ni ma gestion à la tête de la région".