Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a affirmé dimanche 1er septembre que la politique migratoire du gouvernement, critiquée par l'extrême droite après l'agression mortelle au couteau survenue samedi 31 août à Villeurbanne, dans le Rhône, "n'est en aucun cas naïve".
L'attaque perpétrée par un demandeur d'asile afghan, dont les motivations demeuraient inconnues à la mi-journée, "nous renvoie effectivement à la question de la politique migratoire, elle n'est en aucun cas naïve, le gouvernement est très attentif à ces enjeux", a déclaré le ministre lors du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI.
Jean-Michel Blanquer était interrogé au sujet des réactions de la droite et de l'extrême droite à l'attaque, notamment celle de la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen qui a jugé sur Twitter que "la naïveté et le laxisme de notre politique migratoire menacent gravement la sécurité des Français".
De nationalité afghane, l'un des suspects de l'attaque au couteau de #Villeurbanne est par ailleurs selon @BFMTV un... demandeur d'asile.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) August 31, 2019
La naïveté et le laxisme de notre politique migratoire menacent gravement la sécurité des Français ! MLP
Le gouvernement n'est "certainement pas" angélique sur la question migratoire, a-t-il déclaré. "Je pense qu'à chaque fois qu'il se produit un fait de cette nature, la première attitude à avoir est une attitude de calme, de respect et aussi d'attente de ce que vont dire les autorités de police et de justice", a-t-il ajouté.
"Il est évident que c'est un Afghan qui a commis ce crime et donc il est évident que dans notre politique migratoire nous devons être attentifs", a poursuivi le ministre.
Des "motivations politiques" ou "des problèmes psychiatriques"
"Maintenant, il y a beaucoup de problèmes psychologiques aussi dans ce genre d'attentats", a-t-il commenté, avant d'être interrogé sur son usage du terme "attentat". "Je me garderais bien de commenter celui-là, c'est arrivé hier donc on doit attendre les conclusions", a-t-il répondu.
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"Un meurtre a été commis, ça c'est incontestable, ça nous renvoie soit aux motivations politiques ou de fondamentalisme islamique éventuel de ce meurtrier, soit à des problèmes psychiatriques. Dans les deux cas il est évident qu'on doit être attentif aux personnes qui rentrent sur notre territoire", a-t-il conclu.
L'assaillant de 33 ans a tué un jeune homme et blessé huit autres personnes. L'hypothèse terroriste n'est pas privilégiée à ce stade.