Deux ans après le lancement du Grenelle des violences conjugales, le gouvernement en est conscient : le problème est loin d'être réglé. L'an dernier, 102 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Ce qui est certes moins que 146, le chiffre en 2019, selon les données officielles, mais toujours beaucoup trop. Et les féminicides survenus à Mérignac ou encore à Hayange en janvier dernier ne l'ont que trop bien montré. Interrogée sur le sujet dimanche dans "Le Grand Rendez-Vous" d'Europe 1 / CNews et Les Echos, la ministre déléguée Marlène Schiappa a annoncé un nouveau rendez-vous.
Trois nouveaux responsables nommés
"Lundi, j’organise une conférence inversée au ministère de l’Intérieur", a-t-elle expliqué. "Vous aurez dans la salle des policiers, des gendarmes, des membres de forces de l’ordre et des directeurs du ministère de l’Intérieur qui vont écouter. Et celles qui vont parler, ce sont les victimes et proches de victimes de violences conjugales." Une façon, selon la ministre chargée de la citoyenneté, de "poursuivre la formation des policiers et des gendarmes" à la gestion de ces affaires, du dépôt de plainte au suivi.
Par ailleurs, "je nommerai trois responsables violences intrafamiliales rattachés à la police nationale, la gendarmerie nationale et les préfectures", a précisé Marlène Schiappa.
Lors d'un déplacement vendredi, Jean Castex a promis de son côté de déployer autant de bracelets anti-rapprochement et de "téléphones grave danger" que nécessaire pour protéger les femmes de la violence de leurs ex-conjoints. "Il n'y a pas de problème de moyens" pour financer ces équipements, avait-il assuré alors.