Le président Emmanuel Macron a comparé, mercredi en Conseil des ministres, les violences "quelle que soit la cause" à un "processus de décivilisation", selon un participant à la réunion, confirmant une information du Parisien. "Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n'est légitime, qu'elle soit verbale ou contre les personnes. Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation", a déclaré le président de la République, selon cette source. Cette expression se veut une "interpellation de la société" sur elle-même, parce que "le politique n'est pas le seul responsable", a expliqué en outre un proche du chef de l'Etat cité par le Parisien.
Il n'y a pas de violence qui soit justifiable
Même si les violences, contre des élus ou des agents publics, ne sont pas toujours de même nature, Emmanuel Macron a souligné qu’il n'y avait "pas de violence qui soit justifiable, jamais, dans une société, quelle que soit la cause". Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s'est lui inquiété, au lendemain de la mort d'une infirmière au CHU de Reims, de l'absence de "restriction, capacité à respecter celui ou celle qui sauve la vie des gens et de soi".
Une minute de silence, en présence à Paris de la Première ministre Elisabeth Borne, a été observée dans tous les hôpitaux de France en mémoire de cette infirmière, Carène Mezino, tuée par un homme souffrant de troubles psychiatriques. "Interrogeons-nous sur une société au sein de laquelle les gens qui soignent, qui prennent soin, les gens qui portent la blouse, les gens qui consacrent leurs journées, leurs nuits, à préserver la santé des autres se voient menacés.
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Il n'y a même plus cette limite, cette restriction, capacité à respecter celui ou celle qui sauve la vie des gens et de soi", a déclaré Olivier Véran devant la presse à l'issue du Conseil des ministres. Emmanuel Macron doit pour sa part se rendre jeudi à Roubaix (Nord) pour rendre hommage à trois jeunes policiers tués dans une collision dimanche avec un véhicule dont le conducteur était fortement alcoolisé et drogué. Des partis de gauche ont appelé de leur côté à un grand rassemblement mercredi à Saint-Brevin-les-Pins pour soutenir le maire démissionnaire de cette commune de Loire-Atlantique, devenu le symbole des élus locaux victimes de violences.