Yannick Jadot, eurodéputé d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), a déclaré mardi sur RFI "ne pas comprendre la gestion" des casseurs qui ont émaillé les dernières manifestations anti-loi Travail de violences.
"La gestion" remise en cause. "J'avoue que je suis extrêmement perplexe autour de ces violences", a avoué Yannick Jadot. "Evidemment il faut faire en sorte que ces casseurs ne perturbent pas les manifestations, c'est aussi la responsabilité du service d'ordre de la CGT, mais je ne comprends absolument pas la gestion de ces casseurs par la force publique", a-t-il ajouté.
Des casseurs identifiables". "Alors qu'ils sont parfaitement identifiables, ils arrivent toujours à rejoindre (les manifestations, ndlr). À un moment ils sont une centaine, il y a des centaines de CRS, et ils arrivent à exercer leurs violences. Franchement, il y a un truc que je ne comprends pas sur la politique qui est mise en place", a-t-il expliqué. Mardi dernier, lors de la dernière manifestation des opposants à la loi Travail, les forces de l'ordre ont procédé à 15 interpellations et six manifestants ont été blessés. Des dégradations ont eu lieu dans la capitale dont l'hôpital Necker a été entre autres victime. Du côté des forces de l'ordre, 29 policiers ont été blessés, entre 100 et 200 selon leurs syndicats
La violence, "un instrument pour disqualifier". "La violence est un instrument aussi pour disqualifier les mouvements parce que au lieu de parler du fond des revendications, à ce moment-là on ne parle que des violences et c'est censé discréditer ces mouvements de protestation". "Le cœur du cœur du sujet c'est que cette loi les Français n'en veulent pas", a tenu à rappeler le député EELV.