Alors que Jean-Mathieu Michel, ancien maire de la ville de Signes, est décédé lundi 5 août, après avoir été renversé par la camionnette dont il voulait verbaliser les occupants, le Journal du dimanche (JDD) a publié, dimanche 11 août, des chiffres inédits sur les agressions des maires en France.
S'appuyant sur une note du ministère de l'Intérieur du 8 août, le JDD révèle qu'en 2018, 361 maires et maires adjoints ont été victimes d'"atteintes volontaires à l'intégrité physique". Dans le détail, près de 60% de ces élus ont subi des menaces ou du chantage tandis que 40% ont été victimes de "violences physiques non crapuleuses".
En dehors de ces atteintes, 178 élus ont été la cible d'"outrages à dépositaires de l'autorité", précise le JDD, qui souligne aussi l'augmentation des agressions envers les élus, entre 2016 et 2018.
"Au total, les élus victimes d'atteinte à l'intégrité physique et d'outrages étaient 317 en 2016 et 332 en 2017, soit une hausse de 5% par rapport à l'année précédente, hausse qui a été de 9% en 2018 par rapport à 2017", peut-on lire dans le JDD.
Moins de violences physiques mais plus de chantage et de menaces
Même si l'on observe une légère baisse des atteintes à l'intégrité physique des élus sur les sept premiers mois de 2019 (-2%) par rapport à la même période l'année précédente, les menaces et le chantage sont en hausse, avec une augmentation de 20%, en 2019.
Lors des obsèques de Jean-Mathieu Michel, le président Emmanuel Macron a promis, par le biais ans d'un message lu par la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, de veiller "personnellement à ce que face aux incivilités et à la désagrégation chez certains du sens de l'État et de la Nation, la réponse soit toujours ferme, exemplaire et sans complaisance".