David Belliard, 3:19
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Romain David , modifié à
Invité mardi de la matinale d'Europe 1, l'écologiste David Belliard a dénoncé les violences policières après de nouvelles révélations publiées la veille sur la mort de Cédric Chouviat lors d'un contrôle policier en janvier. Il estime essentiel de rétablir "un lien de confiance" avec la police nationale. 
INTERVIEW

"J’étouffe !", aurait répété sept fois Cédric Chouviat, mort le 3 janvier 2020 à la suite d’un contrôle policier, selon des révélations du Monde et de Mediapart, qui ont eu accès aux enregistrements du téléphone de la victime. "C’est encore une preuve de violences policières", commente mardi l’écologiste David Belliard au micro de Sonia Mabrouk, dans la matinale d’Europe 1. "Nous avons besoin d’une police qui protège, pas d’une police qui tue, qui fait peur", martèle celui qui a rallié Anne Hidalgo pour le second tour des municipales à Paris.

"Je suis élu parisien et je vois bien depuis des mois qu’il y a un problème dans le gestion de l’ordre, notamment au niveau des manifestations", explique David Belliard, qui assure avoir déjà participé à des rassemblements qui ont été chargés par les forces de l’ordre. "Ce qui m’importe, c’est que nous retrouvions un lien de confiance avec la police nationale", poursuit-il. "C’est une institution républicaine extrêmement importante. Je souhaite une police bien formée, avec des policiers bien payés et qui fassent bien leur travail."

"Je ne porte pas l’anathème sur tous les policiers"

Après un échange avec Assa Traoré, la sœur d’Adama, mort en 2016 quelques heures après son interpellation par des gendarmes, David Belliard a estimé sur son compte Twitter qu’elle faisait "preuve d’un courage admirable dans son combat pour la justice et contre les violences policières."

"C’est quelqu’un qui porte un combat important, qui mobilise sur le terrain", assure-t-il au micro d’Europe 1. "Ça n’est pas un combat de haine, un combat négatif, c’est un combat qui porte une aspiration à la justice et à la transparence", estime David Belliard. Cet élu tient toutefois à prendre ses distances avec la militante antiraciste, qui estime qu’il existe un "racisme d’Etat" en France. "On peut avoir un certain nombre de nuances, je ne porte pas l’anathème sur tous les policiers", modère David Belliard. "Mais je constate qu’il y a un certain nombre de problèmes dans l’organisation."