Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a accusé jeudi Marine Le Pen de "mentir" sur le dossier Aleçon. Cette dernière avait estimé un peu plus tôt jeudi que "le problème n'est pas policier mais politique", dénonçant "le laxisme des politiques".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a accusé jeudi Marine Le Pen de "mentir" en avançant selon lui qu'il n'y avait pas eu d'interpellation à Alençon (Orne), où les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de mortier d'artifice en début de semaine. "Dire qu'il n'y a pas eu d'interpellation, c'est d'abord mentir sur ce dossier", a-t-il déclaré devant la presse, en marge d'une visite à Sarre-Union.
"Madame Le Pen ne connaît pas ses dossiers"
Estimant que la candidate du Rassemblement national à la présidentielle voulait "manifestement gêner le travail des policiers", Gérald Darmanin, l'a appelée à ne pas prendre "en otage les policiers et les opérations de police". "En faisant ce genre de déplacement et de déclarations, c'est non seulement une insulte aux policiers et aux gendarmes qui risquent leurs vies tous les jours mais c'est, en plus, empêcher les opérations de police", a-t-il insisté, jugeant l'attitude de la candidate du RN "particulièrement irresponsable".
"Madame Le Pen ne connaît pas ses dossiers", a ajouté Gérald Darmanin, estimant "qu'elle est dans une course à l'échalote à l'extrême droite avec Monsieur (Eric) Zemmour" et "peut se permettre de dire encore une fois, n'importe quoi".
>> LIRE AUSSI - Nuit de violences à Alençon, des renforts envoyés sur place
Alençon, symbole d'un problème politique pour Marine Le Pen
"Dans l'exemple précis d'Alençon, (...) c'est parce que la police nationale a fait un travail particulièrement minutieux et courageux, qu'elle a interpellé des trafiquants (...) qu'il y a eu des réactions de violences urbaines", lui a-t-il opposé, lors d'une visite à Sarre-Union où il venait de célébrer la réhabilitation du cimetière juif profané en 2015. Lors d'un déplacement à Alençon, où treize véhicules ont été incendiés et des policiers ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice dans la nuit de mardi à mercredi, Marine Le Pen avait estimé un peu plus tôt jeudi que "le problème n'est pas policier mais politique", dénonçant "le laxisme des politiques".