Jean-Luc Mélenchon est visé par une enquête préliminaire pour ses comptes de campagne. Elle fait suite à un signalement adressé en mars au parquet par la commission nationale des comptes de campagne, alors même que ses comptes ont bien été validés par la même commission. Jean-Luc Mélenchon a réagi mardi par voie de communiqué, visant notamment Emmanuel Macron.
Une "intention de nuire". La nouvelle, Jean-Luc Mélenchon l'a apprise lors d'un déplacement au Parlement européen, par un coup de fil de son attachée de presse. Il ne savait rien. Dans le train, le leader de La France insoumise se met alors à rédiger seul son communiqué. Il y assure avoir agi honnêtement et scrupuleusement dans la conduite financière sa compagne. Puis, il attaque Emmanuel Macron, au sujet des ristournes dont il a bénéficié durant la campagne, et sur lesquels la justice n'enquête pas. Enfin, il parle d'une "intention de nuire à [s]on honorabilité".
Mauvaise passe. À la descente du train, le député des Bouches-du-Rhône a retrouvé son sourire, mais refuse d'en dire plus. "Nous nous demandons s'il n'y a pas erreur, et si l'enquête de vérification ne concerne pas plutôt les comptes de Monsieur Macron", glisse alors, ironiquement, un cadre de la France insoumise.
Une proche de Jean-Luc Mélenchon renchérit : c'est du "harcèlement". La séquence n'est décidément pas bonne pour le tribun, alors qu'une levée de son immunité parlementaire a été demandée il y a une semaine dans une affaire de diffamation.