Marie-Corentine, Jean-Luc, Gérald ou encore Mehdi… Lors de ses vœux aux Français jeudi soir, Emmanuel Macron a cité une liste de prénoms de Français ordinaires qui ont été et sont encore en première ligne durant la crise sanitaire liée au coronavirus. L’occasion pour Eric Coquerel, invité d’Europe 1 vendredi matin, d’ironiser. "Dans son énumération, il a oublié Jeff (Bezos), + 77 millions de dollars pendant la crise ou encore Bernard (Arnault), + 9 milliards de dollars pour LVMH", a pointé le député La France insoumise de Seine Saint-Denis. "Tout cela grâce à la politique fiscale de gouvernement et au fait d’avoir refusé les profiteurs de crise".
"Je note qu’effectivement il a fait appel à des prénoms. C’est plus sur les gens dont il a parlé, sur lesquels je me repose pour sortir de la crise", a insisté l'élu. "Les enseignants, les soignants, ceux qui sont en deuxième ligne, qui continuent à faire en sorte qu’on puisse se nourrir, etc. C’est sur eux que je compte plutôt que sur les décisions du gouvernement. Et il a oublié, parmi les prénoms qu’il a cité, tous ceux qui ont souffert et ont lutté pour faire en sorte que des décisions du gouvernement soient moins dures qu’elles n’étaient."
"A sa place, je n’aurais pas fait un exercice d’autos-satisfaction comme il l’a fait"
Sans surprise, Eric Coquerel a aussi regretté le manque de mea culpa du président de la République. "A sa place, je n’aurais peut-être pas fait un exercice d’autos-satisfaction comme il l’a fait", a pointé le député. "J’aurais admis plusieurs défauts dans l’année dans la gestion du Covid. Ça aurait peut-être rendu un peu plus crédible ses paroles pour la suite."
"Si j’avais été président de la République, j’aurais évité, avec mes amis de La France insoumise, un certain nombre d’erreurs, à commencer par avoir continué à appauvri depuis plusieurs années, l’hôpital public, qui est la raison même pour laquelle la crise du Covid s’est révélée aussi brutale, aussi violente, et malheureusement aussi mortifère."