Le nouveau premier ministre Gabriel Attal doit bientôt décider de s’y soumettre ou non : le vote de confiance à l’Assemblée nationale. Un vote qui engage les grandes orientations et les réformes annoncées par le nouveau chef du gouvernement. L’ensemble de la gauche le réclame et Olivier Marleix annonce ce lundi matin dans Le Figaro que le Premier ministre n’aurait pas les voix des Républicains.
"S’il n’a pas lieu, je pense que c’est un vrai problème"
La décision tourne au casse-tête pour Gabriel Attal, qui doit établir sa légitimité à l’Assemblée nationale sans mettre en danger son gouvernement. Depuis une semaine, toute la gauche du Parti socialiste à la France insoumise, réclame ce vote. Pour le député Insoumis de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, c’est même une procédure inévitable. "Le vote de confiance est constitutionnellement obligatoire. Et s’il n’a pas lieu je pense que c’est un vrai problème Ce n’est pas facultatif, c’est pas le fait du prince ! On a un gouvernement qui ne vérifierait même pas qu’il a une majorité pour gouverner à l’Assemblée, un régime, un pouvoir qui continuera sa dérive antidémocratique", avance le député.
Pour rappel, la Constitution de 1958 prévoit bien que le Premier ministre engage la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale ou sur son programme. Pour autant, il n’est pas indiqué textuellement que le "vote de confiance" constitue une étape obligatoire. Faute de majorité absolue, et surtout sans les voix de la droite, Gabriel Attal pourrait donc décider, comme Élisabeth Borne en 2022, de ne pas se soumettre au vote pour ne pas risquer d’avoir à présenter sa démission si le résultat lui était défavorable.
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Reste que sans suffrage, le Premier ministre prend le risque d’exposer qu’il n’est pas en mesure d’élargir la majorité et qu’il craint le vote des députés. De son côté, la France insoumise a d’ores et déjà annoncé qu’en l’absence de vote, elle déposerait une motion de censure.