Fallait-il, comme l'ont demandé les différents groupes de l'opposition, repousser à mercredi ou jeudi le vote après le débat sur le déconfinement, dans la foulée de la présentation faite par Édouard Philippe ? Non, selon Agnès Pannier-Runacher : "Les Français ne comprendraient pas qu'on passe un temps démesuré" sur ce sujet capital, a-t-elle affirmé sur Europe 1, lundi soir.
"Il y a, comme pour tout discours de politique générale, un temps qui permet à chacun de s'exprimer", explique Agnès Pannier-Runacher. "Il faut aussi répondre aux Français. Ils ne comprendraient pas que nous ne leur donnions pas la visibilité dont ils ont besoin" alors que la première étape du déconfinement est prévue pour le lundi 11 mai.
"Brutalité" ou "transparence" ?
Au contraire de la gauche et de la droite, qui dénoncent la "brutalité" et l'"autoritarisme" du gouvernement, la secrétaire d'État à l'Économie considère qu'"il n'est pas vrai de dire que le débat démocratique n'est pas vif. C'est une très bonne chose dans notre pays".
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"Il y a eu beaucoup de travaux, beaucoup de transparence", avance Agnès Pannier-Runacher pour récuser la nécessité de repousser le vote afin que tous les groupes politiques puissent se décider face à un texte historique.
"Quand il y a un discours de politique générale, qui est moment très important, les députés votent dans la foulée", rappelle-t-elle, "surprise de ces débats" alors que "les députés sont des grands professionnels". "Je fais confiance aux députés pour prendre leurs responsabilités, comprendre ce que le Premier ministre annoncera et prendre position", conclut-elle.