Marine Le Pen a affirmé dimanche à Bordeaux qu'elle voulait "imposer un tarif minimal" dans le secteur des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) afin de permettre aux chauffeurs indépendants de "vivre décemment".
Aucun impact pour le client. "Si on prend le cas d'Uber", la société de VTC, "parfait, moi j'ai une solution. Il sera tout d'abord taxé tant qu'il réalise des montages fiscaux passant par les Pays-Bas et le Delaware", a lancé Marine Le Pen lors d'une réunion publique devant environ 2.000 partisans. "Cela crée une distorsion de concurrence insupportable pour les acteurs français qui eux, respectent les règles du jeu", a accusé la candidate FN à la présidentielle. Et de poursuivre : "Dans ce secteur précis, nous imposerons un tarif minimal qui sera calculé hors commission des plateformes. Ça ne changera rien pour le client au final, mais ça forcera les plateformes à modérer leur ponction pour que puissent vivre décemment les chauffeurs indépendants", a promis Marine Le Pen en cas d'accession à l'Élysée.
Un secrétariat d'État dédié. Elle a répété sa volonté, figurant dans ses "144 engagements présidentiels", de "créer un secrétariat d'État dédié aux mutations économiques". Ce secrétariat est décrit dans le document programmatique dévoilé début février comme "rattaché au ministère des Finances afin d'anticiper les évolutions des formes de travail liées aux nouvelles technologies (ubérisation, robotisation, économie du partage...)". "En coopération avec les secteurs concernés, établir une nouvelle régulation pour préserver une concurrence loyale", était-il prévu.