Manuel Valls a annoncé mercredi une réforme du Code du travail, et sans surprise, les mesures préconisées, notamment une plus grande part donnée à la négociation dans l’entreprise et une baisse du nombre de branches professionnelles, ne trouvent pas grâce aux yeux de l’opposition. "D’abord, c’est une réforme qui est prévue sur deux ans, donc ça enjambe l’élection présidentielle, jusqu’en 2018. M. Valls il est bien gentil, mais quand il dit c’est dans deux ans, qui croit cela ?", s’est interrogé Eric Woerth, délégué national au projet des Républicains, jeudi sur Europe 1. "Il ne faut pas amener des réformes sur deux ans ou sur trois ans, il faut le faire", a insisté l’ancien ministre du Travail.
"Faciliter le licenciement". "Dans son projet, ou plutôt dans son avant-projet, il n’y a rien sur le référendum d’entreprise, rien sur l’inversion de la hiérarchie des normes entre le contrat et la loi, rien sur le licenciement. Faciliter le licenciement, c’est faciliter l’embauche. Il y aune peur d’embauche aujourd’hui, il faut rompre là-dessus", a développé le député-maire de Chantilly. "Il n’y rien sur les syndicats, rien sur la durée légale du travail."
Woerth : "rien" dans la réforme du Code du travailpar Europe1fr
"Aujourd’hui, le marché du travail, c’est un marché du chômage". Et les Républicains, jure Eric Woerth ont un projet alternatif dans les cartons. "On a fait une convention là-dessus, les Républicains ont publié un projet sur la réforme profonde du Code du travail avec l’idée qu’on doit rapprocher de l’entreprise le dialogue été les décisions", a-t-il rappelé. "On a prévu que l’accord d’entreprise dominait sur l’ensemble de la législation. Aujourd’hui, le marché du travail, c’est un marché du chômage. Le contrat de travail, la durée du travail, le Code du travail sont des éléments qui créent du chômage en France. Il faut lutter contre cela."