À moins d'un mois des législatives, la droite est en plein doute face à un président de la République qui a réussi à débaucher plusieurs figures des Républicains. Mais dans les Hauts-de-France, le président LR de région, Xavier Bertrand, fait montre de détermination. Une semaine après la formation du gouvernement et le ralliement de son ami Gérald Darmanin, le maire de Tourcoing, à Emmanuel Macron, il s'est voulu rassurant. "Je sais bien que certains sont un peu déboussolés et perdus…", a-t-il reconnu lundi soir à l'occasion d'un meeting de soutien aux candidats nordistes.
"Porter nos idées". Mais Xavier Bertrand reste une référence pour les postulants LR-UDI qui se l'arrachent lors des réunions publiques de soutien où se pressent les sympathisants. "C'est un homme de terrain, il a des convictions, et je suis contente qu'il ne soit pas allé au gouvernement", explique une militante. Un Xavier Bertrand qui se montre particulièrement combatif pour défendre le programme de la droite républicaine : "Il est temps de renouer avec cette droite et ce centre qui sont généreux et qui parlent à l'ensemble des Français. Voilà ce que l'on attend de nous ! Sans esprit de revanche, mais tout simplement pour porter nos idées".
L'augmentation de la CSG, premier angle d'attaque de la droite. Mais l'élu n'hésite pas non plus à étriller le programme présidentielle : "Il faut aider les Français, protéger leur pouvoir d'achat, c'est le projet LR-UDI qui le fait le mieux. Le projet d'En Marche! : l'augmentation de la CSG pour les retraités à 1.200 euros, ça fait des retraités riches à 1.200 euros. Il ne faut pas plaisanter !", lâche-t-il au micro d'Europe 1.
Une campagne active également pour contrer le Front national, car dans 23 circonscriptions des Hauts-de-France, c'est Marine Le Pen qui est arrivée en tête de la présidentielle.