Droite, gauche, même combat. Pour Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France (LR), "tous" les gouvernements successifs ont "échoué" ces dernières années, ce qui a profité au Front national de Marine Le Pen, qualifiée "d'ennemi", dans un entretien accordé à L'Aisne nouvelle.
Une sacrée claque lors des régionales. Le président de l'agglomération de Saint-Quentin a d'abord déclaré que "le Parti socialiste et la droite républicaine éliminés du second tour de la présidentielle, ça veut dire qu'on n'a pas réussi à répondre aux peurs et à la colère des gens. Tout le monde porte une responsabilité, y compris moi qui ai été ministre à une époque. On a échoué. Tous. Il ne faut pas se raconter d'histoires". Mais nuance néanmoins : "la seule différence pour moi, c'est que je me suis pris une sacrée claque dans la figure au moment des régionales, ce qui m'a vraiment réveillé. Je n'ai pas l'intention de me rendormir".
Macron, sans hésitation. L'ancien ministre se dit partisan "d'une droite capable de parler en même temps à l'ouvrier, à l'infirmière, au chef d'entreprise ou au médecin, à l'artisan et au fonctionnaire". "Là, on a échoué. La droite éliminée de la présidentielle, (...) c'est la foudre qui s'est abattue sur ma famille politique", commente-t-il. Avant de rappeler qu'il votera "pour Macron, sans hésitation ni ambiguïté". "Mon ennemi, c'est Madame Le Pen et dans une élection, quand vous voulez battre quelqu'un, vous votez pour son adversaire", explique celui qui trouve "qu'on n'a pas assez combattu (les) idées" du FN dans la campagne présidentielle.