Le président de la région des Hauts-de-France craint les conséquences économiques des blocages.
Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach au micro d'Europe 1, mercredi matin, Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, est revenu sur le déblocage des raffineries de Douchy-les-Mines et de Dunkerque, dans le Nord, qu'il a demandé au préfet. "Depuis le début de la semaine, je suis en contact permanent avec lui", a-t-il expliqué dans Europe 1 Matin. "Je ne veux pas qu'on laisse casser la timide reprise économique par l'action de quelques jusqu'au-boutistes qui sont en train de nous planter la reprise économique."
"Monsieur Martinez". Selon le président de la région, la région subirait déjà les conséquences économies des blocages : "L'entreprise MBK Yamaha n'a plus que deux jours de production parce qu'elle n'est plus approvisionnée en carburant". Et d'avancer un nouvel exemple : "Hier (mardi), c'était un artisan qui me disait 'j'ai cinq salariés qui seront mis au chômage technique à la fin de la semaine parce que on arrive plus à être approvisionné'". "Ce n'est pas Monsieur Martinez qui va casser la reprise économique de notre pays", a martelé Xavier Bertrand, évoquant le patron de la CGT.
Appel solennel. Mercredi matin, Xavier Bertrand en appelé solennellement au gouvernement et au chef de l'État : "Je demande au président de la République, je demande au Premier ministre sans délai, sans tarder, de prendre les mesures de réquisitions qui s’imposent, notamment dans les raffineries pour qu'il n'y ait pas ces pénuries qui existent aujourd'hui". Et de continuer, ironique : "Même si à Paris, ils disent qu'il n'y a pas de pénurie, qu'ils prennent leur voiture et qu'il aillent faire le plein, ils vont voir s'il n'y a pas de pénurie !".