Il avait déjà laissé planer le doute. Xavier Bertrand (Les Républicains), élu dimanche président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a annoncé lundi soir sur France 2 qu'il ne serait finalement pas candidat à la primaire de la droite et du centre en vue de l'élection présidentielle de 2017. Cette décision est "irrévocable", a insisté Xavier Bertrand, qui a également confirmé qu'il quittait ses fonctions de député de l'Aisne et de maire de Saint-Quentin.
Un "coup de poing en pleine figure". Il avait été le premier à se déclarer à la primaire, en septembre 2012. "Cette campagne que j'ai menée pendant presque une année, où j'ai rencontré la colère des gens, le sentiment d'abandon (...), la misère, je l'ai prise comme un coup de poing en pleine figure. Et ça a changé à jamais ma façon de faire de la politique", a souligné Xavier Bertrand. Selon lui, "ça oblige à se remettre en question. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de me consacrer pleinement à la région. Je ne me sens pas légitime pour participer à cette primaire parce que j'ai été ministre et j'ai entendu le message pendant toute cette campagne: 'vous avez été ministre, qu'est-ce que vous avez fait?'", a-t-il ajouté.
"Qu'ils se réveillent !". "Ces trente dernières années, la classe politique a failli. Il y a bien une faillite collective. J'ai fait partie de cette classe politique. Aujourd'hui, je demande à être jugé sur ce que je vais faire à la tête de la région en m'occupant des gens et en m'y consacrant à 100% (...) Si je réussis à faire mes preuves, les gens se diront que je mérite peut-être mieux que l'image des politiciens parisiens", a-t-il encore relevé. "Regardez le spectacle de ma famille politique, où la seule réponse apportée à cela, c'est l'organigramme des Républicains ou la date de la primaire. Mais mon Dieu! Qu'ils se réveillent ou alors, on va vers une catastrophe politique." Dimanche, Xavier Bertrand a été élu à la présidence de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie avec 57,77% des voix contre 42,23% à Marine Le Pen (FN).