Le Rassemblement national s'inquiète-t-il de la candidature de Xavier Bertrand à la présidentielle 2022 ? Sur Europe 1, le député européen RN Nicolas Bay estime que Marine Le Pen est la "seule candidate qui est réellement en situation à la fois de rassembler très largement au premier tour et de l'emporter au second". Xavier Bertrand représente selon lui un "candidat de centre droit qui ressemble comme deux gouttes d'eau dans son projet politique à Emmanuel Macron".
"Un petit caillou dans la chaussure d'Emmanuel Macron"
"On voit beaucoup de prétendants. On voit même des gens qui ont des prétentions tout à fait disproportionnées par rapport à leurs possibilités de rassemblement", a taclé Nicolas Bay. "Xavier Bertrand s'agite d'un seul coup. Il avait dit qu'il attendrait d'être élu au conseil régional des Hauts de France. Là, il se précipite pour dire qu'il sera candidat en 2022", dit-il.
Il estime que la candidature de Xavier Bertrand n'est pas en mesure de perturber le match annoncé dans les sondages entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Je pense qu'il ne casse rien du tout et qu'il peut éventuellement prendre quelques voix à Emmanuel Macron, ce qui n'est pas nécessairement pour nous déplaire", explique Nicolas Bay. "C'est peut-être un petit caillou dans la chaussure d'Emmanuel Macron. En aucune manière une difficulté pour nous", assène-t-il encore.
"C'est un effet d'annonce"
Selon lui, "le problème de Xavier Bertrand est le problème plus général de sa famille politique : les Français n'identifient pas clairement les divergences qu'ils ont avec le chef de l'Etat". "Ils sont d'accord sur l'ultra libéralisme mondialisé, sur l'immigration de masse, sur la faiblesse à l'égard de l'islamisme. Xavier Bertrand n'incarne en rien une rupture politique par rapport à Macron. Je crois que c'est un effet d'annonce", appuie Nicolas Bay.
Selon lui, le bilan de Xavier Bertrand, ex-ministre et maire de Saint-Quentin ne lui assure pas "une grande crédibilité". "Il n'a jamais été en première ligne dans le combat contre l'islamisme et l'islamo-gauchisme", juge encore Nicolas Bay. "Pour conquérir le pouvoir, il vaut mieux avoir un bon bilan lorsqu'on a exercé les responsabilités, ce qui n'est pas vraiment le cas de nos concurrents aujourd'hui", conclut-il.