Xavier Bertrand, candidat (ex-LR) à la présidentielle, accuse Emmanuel Macron de "naïveté confondante" sur l'islamisme, et estime que "la France a manqué de leadership" après l'arrivée des talibans au pouvoir en Afghanistan, dans une interview au JDD. "Depuis cinq ans, Emmanuel Macron a fait preuve d'une naïveté confondante" et "n'a absolument pas pris la mesure de la menace que fait peser l'islamisme radical sur notre sécurité et nos valeurs", affirme-t-il.
Appelant à "dissoudre immédiatement toutes les organisations islamistes qui propagent une idéologie politique incompatible avec les valeurs que nous portons", il promet aussi qu'en cas d'élection à la présidence de la République, "les financements provenant directement ou indirectement d'États étrangers seront interdits".
En Afghanistan, "la France a manqué de leadership"
Concernant l'Afghanistan, il estime que "compte tenu des conditions dramatiques du retrait américain, la France a manqué de leadership" et appelle à "être très clairs avec les nouveaux dirigeants afghans : si l'Afghanistan redevient la base arrière du terrorisme anti-occidental (…), des sanctions massives et rapides devront être déclenchées".
Il faut également selon lui "nous préparer sérieusement au choc migratoire qui arrive. Nous devons prendre notre part à ce drame, mais pas dans n'importe quelles conditions, et pas tous seuls." À huit mois de la présidentielle, le président des Hauts-de-France juge "centrale" la question "du niveau de vie de ceux qui travaillent et ont des salaires modestes".
Bertrand va "tendre la main" à Pécresse et Wauquiez
Il prône aussi une "reconquête républicaine" qui passe "par la reprise en main de notre politique migratoire, le retour des forces de l'ordre et des services publics dans les quartiers, et à nouveau la possibilité de promotion sociale pour les jeunes de toutes origines".
Enfin, sur la question du candidat de la droite à la présidentielle, Xavier Bertrand répète qu'il ne sera "pas candidat à une primaire". Mais "je tendrai la main", à "Valérie Pécresse, comme à Laurent Wauquiez, comme à tous les autres. J'ouvrirai mon équipe à tous les talents, pour mener campagne comme pour diriger le pays", assure-t-il.