Les coups durs s'enchaînent pour l'aviation française. Une deuxième compagnie aérienne française - en moins de trois semaines - s'est déclarée en cessation de paiements et est désormais à la rechercher d'un repreneur : après Aigle Azur, XL Airways a demandé jeudi son placement en redressement judiciaire. A la clé, ce sont 570 emplois qui sont menacés dans cette compagnie spécialisée notamment dans le vol vers les Etats-Unis, les Caraïbes ou La Réunion.
"Je pense d’abord aux salariés et aux passagers. On va très attentifs pour préserver l’emploi", a assuré vendredi matin sur Europe 1 Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, qui compte également les transports dans son champ d'action.
"On souhaite que les pays européens suivent le chemin de la France"
Trois semaines seulement après la faillite d'Aigle Azur, Elisabeth Borne a refusé de généraliser sur la situation de l'aviation française. "C’est vraiment deux situations différentes", a souligné la ministre. "Ces deux compagnies ne sont pas sur le même marché. Ce sont des cas différents qu’il faut accompagner, chacun avec beaucoup d’attention et c’est ce que on va continuer à faire."
Enfin, Elisabeth Borne a refusé d'incriminer la fiscalité spécifique à la France. "Il y a des taxes en France, il y en a aussi en Allemagne, au Royaume-Uni", a-t-elle affirmé. "Les Français nous ont dit qu’ils souhaitaient que tous les modes de transport participent au financement de nos transports propres, par exemple. Et c’est aussi des sujets qu’on porte au niveau européen. On souhaite effectivement que les pays européens suivent le chemin que la France trace", qui balayent les réticences de nos voisins. "Ils peuvent aussi entendre les citoyens qui souhaitent que les modes de transport tel que l’aviation contribuent au financement des transports plus propres."