Les verts approuvent. À plus de 79% les militants EELV ont validé le renoncement de leur candidat Yannick Jadot en faveur d’un ralliement à la candidature du socialiste Benoît Hamon, après plusieurs semaines de suspens. "Je reste plus que jamais dans le jeu politique", assure néanmoins Yannick Jadot, invité lundi de la matinale d'Europe 1.
"L’opportunité nous est offerte de gagner". "Ça fait 25 ans que je me bats pour l’écologie et que je veux que ce pays prenne ce tournant", a-t-il déclaré. "C’est bon pour l’emploi, c’est bon pour la démocratie, c’est bon pour les services publics, c’est bon pour l’Europe. Cette fois, l’opportunité nous est offerte de gagner et de mettre en place toutes les politiques que l’on défend depuis des années". "Cela fait trois semaines que nous négocions, la priorité absolue c’est : le projet, le projet, le projet !", martèle Yannick Jadot. "Nous travaillons à mettre en place un programme de gouvernement pour 5 ans". "Nous allons nous rencontrer aujourd’hui pour mixer les équipes et définir ma place dans le dispositif", indique encore l'écologiste.
Vers une majorité parlementaire. Yannick Jadot, désormais rangé derrière l’ex-frondeur après avoir répété avant la primaire de la Belle Alliance populaire qu’il ne voulait pas d’accord avec le PS, veut aussi assumer les négociations en cours avec le camp de Benoît Hamon, pour un accord législatif cette fois. "Le fait de construire une majorité parlementaire à l’Assemblée nationale, ce n’est pas sale", explique-t-il.
"Il faut que l’on fasse tous très attention sur ce message que l’on envoie en permanence sur la ‘tambouille politicienne', lorsqu’il s’agit de définir qui seront les députés qui voteront les lois, et qui permettront à ce pays de basculer dans le pire – Marine Le Pen, la xénophobie, le repli identitaire, moins de service publique, moins d'infirmières, moins d’enseignants -, ou vers le meilleur : la prise en compte de la santé, du service public, la création d’emplois non délocalisables sur l’ensemble du territoire. C’est important un député. Il faut une majorité parlementaire pour mettre en place un programme présidentiel", insiste l'écologiste.