L'acte 2 du Ségur de la santé s'est achevé mardi, avec à la clé une trentaine de propositions pour améliorer le système de soin français et les conditions de travail des soignants. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé la création de 4.000 lits supplémentaires à l'hôpital, l'accroissement des pouvoirs des médecins dans la gestion des hôpitaux ou encore des mesures pour adapter l'offre de soins aux besoins du terrain. Après la revalorisation salariale du secteur, les mesures sont plutôt bien accueillies par les soignants. À condition qu'elles se concrétisent vite et qu'elles soient rapidement efficaces, notamment en ce qui concerne les lits supplémentaires, comme le demande par exemple Mireille Stivala, qui a participé avec la CGT aux négociations du Ségur de la Santé.
"Le ministre a entendu que les organisations syndicales CGT ont fortement posé la question de la réouverture de lits et le constat partagé d'un manque de lits. C'est une bonne chose", salue d'abord la représentante syndicale au micro d'Europe 1. "La question, maintenant, c'est : 'De quoi parle-t-on' ? Est-ce que ce sont des lits de réanimation ? Est-ce que ce sont des lits attribués à tout le secteur ? C'est une notion qu'il faut creuser", poursuit-elle.
100.000 lits d'hôpital avaient été supprimés en 20 ans
Dans le détail, quelque 50 millions d'euros par an vont être débloqués pour financer l'ouverture ou la réouverture de 4.000 lits "à la demande" dans les hôpitaux. Cela permettra de "s'adapter à la suractivité saisonnière ou épidémique", a souligné le ministre de la Santé Olivier Véran. En l'espace de 20 ans, 100.000 lits avaient été supprimés dans les 3.042 hôpitaux et cliniques français.
"Le plan nous semble de toute façon insuffisant pour l'ensemble de la demande. Mais on note que la ministre a en tout cas engagé une politique d'ouverture de lits, ce qui est une demande de la CGT", conclut Myriam Stimula.