Le Centre national du cancer au Japon a annoncé vouloir développer d'ici 5 ans un test sanguin pour détecter le cancer. D'un montant de 7,9 milliards de yens (57 millions d'euros), le projet va aussi être mené par l'Organisation japonaise des nouvelles énergies et technologies industrielles avec le soutien de Toshiba qui souhaite investir le domaine médical.
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À la recherche de micro-acides. Le test consisterait à détecter dans le sang la présence de micro-acides ribonucléides (microARN) car non seulement leur augmentation peut être le signe d'un cancer mais ils diffèrent aussi selon la localisation de la maladie. Aujourd'hui, la recherche médicale sait détecter 2.500 microARN différents. Ce test sanguin serait beaucoup plus rapide que les examens actuels, lourds et coûteux.
D'autres équipes de chercheurs en Europe et aux États-Unis s'intéressent à ces microARN. Au Royaume-Uni, c'est en analysant les globules blancs de patients cancéreux que des chercheurs ont réussi aussi à mettre au point un test sanguin.
Le test serait capable de détecter le cancer du sein, de l'estomac, de l'œsophage, du poumon, du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, du côlon, de l'ovaire, de la prostate et de la vessie. La maladie d'Alzheimer pourrait aussi être concernée.
Les données de 65.000 patients. Pour mettre au point le test, le Centre national du cancer du Japon compte s'appuyer sur les données de 65.000 patients dont il dispose. "Si nous parvenons à développer le premier test mondial de haute précision au Japon, cela pourra rallonger de plusieurs années la durée de vie des gens et contribuer au développement des industries japonaises", a assuré Tomomitsu Hotta, président du centre, cité par l'agence Kyodo.
Le sang déjà utilisé dans la détection du cancer. Aujourd'hui, dans le cadre de la détection du cancer, une prise de sang, appelée Numérotation formule sanguine (NFS), est effectuée. Elle permet de mesurer le nombre de globules rouges, celui de globules blancs et celui des plaquettes. Mais cette NFS donne seulement un indice sur la présence d'une infection dans le corps et n'assure pas à 100% de la présence d'un cancer.
Le cancer est une cause majeure de décès dans le monde selon l'OMS (8,2 millions de victimes en 2012). Les cancers du poumon, de l'estomac, du foie, du côlon et du sein sont les plus meurtriers.
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