Des selfies de femmes barbouillées de rouge à lèvres : si vous fréquentez les réseaux sociaux, vous avez peut-être vu passer ce genre de clichés accompagnés du hashtag #SmearforSmear. Il s'agit d'un nouveau défi, façon Ice Bucket Challenge, qui entend encourager les femmes à faire régulièrement des frottis pour améliorer le dépistage du cancer du col de l'utérus.
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"Une bavure contre un frottis". La campagne #SmearforSmear a été lancée à l'occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus (du 24 au 30 janvier). L'opération #SmearforSmear qui consiste à prendre la pose avec une trace de rouge à lèvres qui déborde prend tout son sens en anglais : dans la langue de Shakespeare, "smear" signifie, en effet, à la fois "frottis" et "tache, bavure".
Des starlettes et des anonymes. Pour l'instant, le hashtag a surtout rencontré un écho outre-Manche. Outre les anonymes, plusieurs "people" comme la fille de Mick Jagger, Georgia May, ont joué le jeu en défiant leurs copines mannequins comme Cara Delevingne.
Cervical Cancer Campaign #smearforsmear @JoTrust I nominate @sukiwaterhouse @caradelevingne @jasminebydesign A photo posted by Georgia May Jagger (@georgiamayjagger) on
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Un cancer qui tue 1.100 femmes chaque année en France. Le cancer du col de l'utérus frappe chaque année 3.000 femmes en France. Tous les ans, dans l'Hexagone, plus d'un millier de femmes meurent de cette maladie dont les signes cliniques peuvent être assez discrets. Pour dépister précocement cette maladie avant même l'apparition de lésions cancéreuses, les femmes sont invitées à réaliser un frottis tous les 3 ans, dès 25 ans et jusqu'à 65 ans. Problème : certaines femmes - notamment les 25-30 ans et les plus de 50 ans - ne se font pas dépistées régulièrement. Le hashtag #SmearforSmear entend donc changer les mentalités pour faire bouger le constat qui est le même un peu partout en Europe.
Jusqu'à 80% des femmes sexuellement actives sont infectées par des les papillomavirus humains (HPV) à un moment donné de leur vie mais seulement 10 à 20% développent une infection persistante qui, dans certains cas, peut déboucher sur un cancer du col de l'utérus.