Pour permettre une meilleure prévention des infections au papillomavirus humain (VPH), responsable de 99 % des cancers du col de l'utérus, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a présenté mercredi de nouvelles recommandations au Congrès mondial de lutte contre le cancer à Melbourne.
Deux doses suffisent. La vaccination, aujourd'hui effectuée en trois injections, pourra être réalisée en deux uniquement, tout aussi efficaces, selon l'OMS. "La combinaison d'outils plus efficaces et accessibles pour prévenir et traiter le cancer du col de l'utérus va contribuer à alléger le coût de la santé, en particulier dans les pays à bas revenus", a indiqué Nathalie Broutet, épidémiologiste à l'OMS.
Diminuer l'âge de vaccination. Les injections pourront par ailleurs être effectuées chez les jeunes filles âgées de 9 à 13 ans, alors qu'elles sont aujourd'hui préconisées chez celles de 11 à 14 ans.
A l'école ? En France, où le cancer du col de l'utérus est à l'origine d'un peu plus d'un millier de décès par an, le Haut Conseil de la santé publique avait également préconisé, mi-septembre, une vaccination à l'école dès l'âge de 9 ans. La haute instance sanitaire se basait notamment sur la bonne couverture vaccinale obtenue dans plusieurs pays qui l'ont mis en place, comme le Royaume-Uni ou l'Australie. En France, depuis quelques années, c'est l'inverse : alors qu'en 2011, 27% des jeunes filles de 16 ans avaient reçu une vaccination complète, elles n'étaient plus que 20% en 2013.