La décision, "particulièrement grave", a été annoncée mardi lors d'une réunion au ministère de la Santé. Le gouvernement a décidé de baisser les tarifs des cliniques privées de 2,5% en 2015, et ceux des hôpitaux publics de 1%.
"Mesures de rétorsion" en vue ? Après cette annonce, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a décidé de réunir son comité exécutif mercredi après-midi, pour prendre de "probables mesures de rétorsion". Car pour la FHP, cette décision du gouvernement gomme pour les établissements privés les bénéfices fiscaux et allègements de charge accordés au titre du Crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) et du Pacte de responsabilité. "Les cliniques sont ainsi les seules entreprises à ne pas bénéficier de ces deux dispositifs pour l'emploi et la croissance", a protesté le porte-parole de l'organisme.
D'ordinaire, les tarifs sont fixés au 1er mars. Ils doivent encore être publiés au Journal officiel et s'appliqueront de manière rétroactive. Ces tarifs définissent le montant des remboursements par l'Assurance maladie aux établissements hospitaliers pour les 2.300 actes de soins répertoriés, selon leur type et leur degré de sévérité.
Une manifestation le 15 mars. En 2014, la baisse des tarifs était de 0,24% pour les cliniques privées, alors que ceux des hôpitaux étaient restés stables. Les établissements privés ont d'ores et déjà annoncé qu'ils défileraient le 15 mars prochain, aux côtés des syndicats de médecins, "contre le projet de loi santé et pour la défense de la médecine libérale et de l'hospitalisation privée".
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