Le premier patient avec dans la poitrine un cœur artificiel n’avait survécu que 74 jours. Quelques mois plus tard, un deuxième malade avait été opéré et visiblement, il va très bien. Selon le journal Le Parisien, il est même rentré chez lui début janvier où il mènerait une "vie normale". Un exploit médical qui donne beaucoup d’espoir.
Il peut vivre de manière autonome. Cet homme âgé de 68 ans "a pu quitter l'hôpital sans bruit le 2 janvier et retourner définitivement chez lui", explique le Pr Carpentier (en photo) dans les colonnes du journal Le Parisien, lundi matin. "Ce malade est un miracle. Tellement que certains peinent à croire qu'il existe. [...] Il nous a raconté être allé déjeuner sans aucune assistance technique chez son fils à 70 kilomètres de Nantes. N'est-ce pas la plus belle démonstration d'une vie normale ?" ajoute le médecin, qui compare les suites opératoires à "celles d'une greffe cardiaque ordinaire". "
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Une sacoche de 3 kilos toujours avec lui. Le deuxième patient ayant reçu un cœur artificiel Carmat, implanté le 5 août dernier à Nantes, doit seulement transporter une petite sacoche de moins de 3 kilos qui contient son appareillage nécessaire pour vivre. Deux batteries d'approvisionnement en électricité et un boîtier de contrôle, le tout dans un petit sac qu’il emmène partout avec lui.
"Une très bonne avancée" mais... "Je suis ravi pour lui. Je lui souhaite encore beaucoup de bonnes années à vivre", a réagi Claire Macabiau, présidente de la Fédération française des associations de greffés du cœur et des poumons. "C’est une bonne avancée, ça, c’est certain. Cela donne pas mal d’espoir aussi pour beaucoup de personnes qui n’auraient sans doute jamais bénéficié d’une greffe. Mais tant qu’ils n’auront pas encore réussi à miniaturiser le cœur, ça restera limité à un certain nombre de personnes. Ce n’est pas encore ouvert à tout le monde pour le moment".
La première greffe a servi. Une première prothèse avait été implantée le 18 décembre 2013 à Paris sur un malade de 76 ans. Mais Claude Dany qui avait succombé 74 jours plus tard à la suite de l'arrêt inopiné de la machine. Selon le Pr Carpentier, "les causes de l'arrêt au 74e jour se sont révélées multifactorielles" et "une part des difficultés étaient liées à la condition même du malade : son âge, sa maladie plus avancée, sa vie menacée à quelques semaines" et "son état général, rénal en particulier, plus atteint que ce que nous pouvions supposer".
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Pour la deuxième opération, "nous avons choisi un malade plus jeune, aux fonctions rénales et hépatiques encore peu atteintes, et avec une bonne fonction pulmonaire".