"Pour nous elle est un miracle qui nous a permis d'arrêter le tabac. Avant, on n'y arrivait pas". "Elle", c'est la cigarette électronique. Et pour Brice Lepoutre, président de l’AIDUCE, association indépendante des utilisateurs de cigarettes électroniques, invité vendredi d'Europe1, il faut cesser de "diaboliser" le vapotage.
Les médias "ont tendance à diaboliser la cigarette électronique, en laissant entendre qu'elle pourrait être dangereuse, cancérigène, en laissant planer le doute", regrette le militant. Or, selon lui, "il y a 250 études très précises : en dangerosité, elle arrive après le tabac et l'alcool. C'est un produit qui contient très peu de danger, autant qu'en respirant dans la rue ! Il n'y a pas de vapotage passif !".
"Un énorme recul du tabac". Selon Brice Lepoutre Marisol Touraine, ministre de la Santé, n'a certes "pas tout à fait tort" lorsqu'elle dit qu'il y a un risque de donner l'envie du geste et du goût du tabac. "Mais l'e-cigarette peut aussi donner l'envie à des fumeurs de tabac de passer à l'électronique, ne l'oublions pas ! Elle a permis un énorme recul du tabac", enchaîne-t-il.
Et le président de l’AIDUCE en est convaincu : "les jeunes ne sont pas intéressés par la cigarette électronique. Ceux qui s'y intéressent sont les touches à tout : chicha, cannabis, alcool... En général, ils abandonnent la cigarette électronique, trop technique, trop compliquée par rapport à la cigarette de tabac."
"Pas d'odeur, pas de vapotage passif". Selon Brice Lepoutre, l'interdiction du vapotage dans les lieux publics serait une "une mesure radicale qui va entraîner le retour au tabac de nombreux vapoteurs qui avaient réussi à arrêter ". Et le militant de conclure : "dans l'ascenseur, pas d'odeur, pas de vapotage passif, ce n'est pas gênant. En cours, je soutiens Marisol Touraine, mais ça tient du bon sens : un prof de maths ne va pas manger une pizza quatre fromages devant les élèves ! Il n'a pas non plus à sortir sa cigarette électronique."