Selon des chercheurs britanniques, l’isolement des personnes âgées, éloignées de leur famille, accroît leur mortalité de 14%.
Loin du cœur... Face au vieillissement de la population observable en Europe, la plupart des Etats compte sur les maisons de retraite pour accueillir nos aînés durant leurs vieux jours. Conséquence : l’étiolement, voire la rupture dans certains cas, du lien familial. Un lien primordial pourtant pour éviter le sentiment de solitude, à l’origine d’une surmortalité de 14% selon des chercheurs britanniques qui ont suivi pendant six ans un panel de 2000 personnes âgées de 50 ans et plus. Le site du journal de référence The Guardian rapporte ces chiffres et observe, pour mieux situer l’importance des liens sociaux, que la solitude tue deux fois plus que l’obésité.
Un phénomène inquiétant. En France, la réforme de la dépendance menée par la ministre déléguée aux personnes âgées Michèle Delaunay intègre un volet sur la lutte contre la solitude. Un récent rapport initié par le Fondation de France indique que plus de 5 millions de Français, tous âges confondus, vivent peu ou pas de relations sociales. Si les jeunes ne sont pas épargnés, la proportion de personnes âgées touchées par ce phénomène s’accroît d’année en année (24% des 75 ans et plus en 2013 contre 16% en 2010). Une prise de conscience nécessaire, puisque la solitude est désormais considérée comme un facteur de risque pour contracter la maladie d’Alzheimer.