La fatigue professionnelle gagne du terrain. Alors que le terme anglais s’est imposé dans le langage depuis une dizaine d’années, le burn-out touche de plus en plus de personnes en France. Selon une étude du cabinet Technologia, révélée par RTL et L’Express, 13% des travailleurs français sont sujets à cet état de fatigue élevé lié à leur emploi. En tout, ce sont environ trois millions de personnes qui risquent le burn-out dans l’Hexagone.
Particulièrement touchés, les cadres des grandes entreprises sont nombreux à vivre ce type de stress. Plus étonnant, les agriculteurs sont aussi particulièrement concernés. L’étude du cabinet considère que près d’un quart de ces derniers sont victimes d’un trop plein de pression. Au mois de septembre, un sondage de BVA réalisé sur 120 médecins de la région Champagne-Ardennes révélait également qu'un tiers d'entre-eux se jugeaient touchés par le syndrome.
Si il n’y a pas de consensus clinique à propos du burn-out, il sert à décrire à la fois des phénomènes d’épuisement professionnel et des pathologies psychiques. Technologia, qui a notamment eu en charge de gérer la série de suicide à Renault, se bat depuis plusieurs années pour faire reconnaître cette pathologie par la Sécurité sociale.
Dans son appel pour la reconnaissance du syndrome d’épuisement diffusé sur son site, le cabinet rappelle que d’autres pays européens reconnaissent la problématique comme une maladie du travail. Il s’étonne néanmoins qu’en France seulement une dizaine de cas soient reconnus chaque années.