Les trois quarts des malades le disent. Le pire après une chimiothérapie, c'est la fatigue : bien plus gênante que la douleur, les nausées, ou la chute des cheveux. Alors pour ces patients fatigués le salut pourrait provenir du yoga. C'est le résultat très sérieux d'une étude présentée au Congrès mondial de cancérologie à Chicago.
L'American Society of Clinical Oncology a mené une étude sur 410 survivants du cancer dont la maladie avait été détectée aux tout premiers stades. Ces patients ont fait part de troubles du sommeil dans une période allant de deux à 24 mois après la fin de leur thérapie anti-cancer.
La moitié des participants a été traitée avec les somnifères tandis que l'autre partie a suivi en plus un programme de yoga de quatre semaines à raison de deux séances hebdomadaires.
Mieux que les somnifères
Les patients ayant pratiqué le yoga ont été 22% à faire part d'une nette amélioration de la qualité de leur sommeil contre 12% dans le groupe témoin. Près de 30% ont aussi indiqué être moins endormi durant la journée contre 5% chez les autres.
"Il y a un vrai bénéfice sur la fatigue et sur le sommeil", explique Florian Scotte, oncologue à l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Depuis cinq ans, ce médecin voit également les bienfaits d’un autre sport : le karaté. Chez les patients qui suivent des cours, les taux de survie sont de 5% supérieurs.