L’INFO. Jusque là, on estimait qu’ils étaient environ trois millions à être concernés par les acouphènes. On pense désormais qu’ils sont plutôt seize millions. Selon un sondage Ipsos réalisé pour la 17ème journée national de l’audition (JNA), un Français sur quatre déclare être touché “de temps en temps” ou “fréquemment” par la problématique. Problème : on ne sait pas vraiment quoi faire contre.
Les acouphènes, c’est quoi ? Ces troubles sont liés à un dysfonctionnement du système nerveux auditif. Ils peuvent être favorisés par des expositions répétées à des bruits ayant un niveau sonore élevé, par certaines pathologies de l'oreille, du nez et du larynx, ou encore par le vieillissement.
Ce qui est particulièrement gênant concernant cette pathologie, c’est qu’on ne peut à priori rien y faire. “On ne peut pas ne pas entendre. Si on peut fermer les yeux, on ne peut pas se fermer les oreilles pour arrêter de les entendre. Celui qui souffre ne se sent pas à l’origine du bruit et en plus, sa tolérance s’amenuise au fil du temps”, détaille le médecin Jean-François Lemoine, au micro d’Europe 1.
Qui cela touche ? D’après les projections tirées d'un sondage réalisé le mois dernier auprès de 900 personnes âgées de 16 à 75 ans, ce pourrait être environ 16 millions de personnes qui seraient touchées. Une personne interrogée sur 2 a déclaré avoir déjà ressenti des sifflements ou des bourdonnements d'oreille à au moins une reprise, un taux atteignant 56% chez les 16 à 34 ans.
Chez 26,74% des personnes sondées, les acouphènes se produisent "de temps en temps", soit 12,3 millions de personnes souffrant d'acouphènes chroniques si l'on extrapole les résultats du sondage à l'ensemble de la population des 16-75 ans, tandis que 8,07% affirment ressentir des acouphènes "fréquemment" de jour ou de nuit (soit une population estimée à 3,7 millions de personnes).
Quelles conséquences ? Les acouphènes sont considérés comme gênants par 88% de Français, impactant principalement la concentration (81%) et la compréhension (78%). Mais comme ils sont rebelles à la plupart des traitements conventionnels, la majorité des personnes qui en souffrent se retrouvent livrées à elles mêmes.
Quel traitement ? “La plupart du temps, lors des examens cliniques, on ne retrouve rien, sauf chez ceux pour qui les discothèques ou les baladeurs font partie de la vie courante”, déplore Jean-François Lemoine. Conséquence : on ne sait généralement pas vraiment comment régler le problème.
53% des personnes ayant consulté un médecin n'ont ainsi reçu ni conseil, ni prescription. Cela dit, selon le comité scientifique de la JNA, des "solutions d'habituation" ont été développées afin de soulager et soutenir les patients, grâce à des aides auditives, des médicaments, ou un accompagnement psychologique.
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