Dans la nuit de mercredi à jeudi, les députés ont mis un terme à la mise à disposition en libre service, payant ou non, de fontaines sodas ("free refill"). C’est un amendement au projet de loi de modernisation du système de santé, déposé par le groupe UDI, qui est à l’origine de cette nouvelle interdiction.
Pour lutter contre l’obésité. "La mise à disposition en libre service, payant ou non, de fontaines proposant des boissons avec ajout de sucres ou d'édulcorants de synthèse est interdite en tous lieux ouverts au public ou recevant du public", prévoit l'amendement défendu dans l'hémicycle par le député Arnaud Richard. La liste des catégories de boissons dont la mise à disposition est interdite sera fixée plus tard par un arrêté ministériel.
Non seulement les boissons sucrées contribuent au développement de l'obésité, mais les boissons contenant des édulcorants sucrés "contribuent au développement et au maintien d'une appétence pour la saveur sucrée", argumentent les signataires de l'amendement.
Oui à "l’eau à volonté". Le Programme national nutrition santé a fixé comme objectif de réduire de 25% au moins la proportion d'enfants consommant plus d'un demi-verre de boissons sucrées par jour. Ce programme promeut le repère de consommation "eau à volonté, l'eau est la seule boisson indispensable".
Une pratique devenue "habituelle" ? Favorable à l'amendement, la ministre de la Santé Marisol Touraine a observé que cette "pratique, qui était habituelle dans d'autres pays, se répand dans notre pays et peut être attractive pour des jeunes qui se voient proposer à volonté des boissons comportant soit du sucre en quantité excessive soit des édulcorants".
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