La hausse. Le nombre de greffes à partir de donneurs vivants, essentiellement des greffes de rein, a nettement progressé en 2013, confirmant une tendance observée depuis 2009, selon des chiffres diffusés jeudi par l'Agence de la biomédecine. "L'activité de greffe d'organes à partir de donneurs vivants connaît une forte augmentation en 2013 avec 414 greffes contre 366 en 2012", ce qui représente une hausse de 13,1%, indique l'Agence dans un communiqué. En 2009, le nombre de greffes de donneurs vivants n'était que de 235.
Une campagne publique. Une des ambitions du plan greffe lancé en 2012 était précisément de développer les dons de personnes vivantes, toujours marginal en France par rapport à des pays anglo-saxons ou nordiques (Norvège et Royaume-Uni par exemple). La législation a été modifiée avec la loi bioéthique votée en 2011 pour permettre les dons de rein (ou de foie) par des amis ou des proches alors que la démarche était réservée jusqu'à alors à la famille au sens strict. L'Agence de la biomédecine avait organisé à l'automne 2013 une campagne d'information sur les dons de reins à partir de personnes vivantes.
Le détail des chiffres. Le nombre de greffes de rein à partir de donneurs vivants est passé de 357 en 2012 à 401 en 2013, tandis que les greffes de foie à partir de vivants est passé de 9 à 13. Les dons du vivants restent toutefois très minoritaires et n'ont représenté que 8% du total des greffes en 2013, constituées pour l'essentiel de dons de personnes décédées.
L'an passé, un total de 5.115 greffes ont été réalisées, soit une hausse de 1,8% sur un an, avec 3.069 greffes de reins (dont 401 de donneurs vivants), 1.239 greffes de foie (13), 410 greffes de coeur et 298 de poumons. L'Agence de la biomédecine est un établissement public qui gère notamment les prélèvements et greffes en France.