Les nourrissons sont au cœur du Congrès des sociétés de pédiatrie qui ouvre ses portes à Lyon jeudi. Grand-messe de la profession, cette réunion est d’échanger sur les pratiques et les innovations… et de rétablir quelques vérités sur les besoins des enfants. Europe 1 fait le point.
Le lait de croissance, du marketing !
Des parents pensent que le lait de croissance n’est pas un produit qui répond à des besoins réels des enfants. Pourtant, celui-ci, donné aux chérubins à partir d’un an, apporte énormément de fer, dont les petits ont besoin. En effet, les pédiatres expliquent que le lait de vache n'est pas suffisant, ou que pour compenser le manque de fer, l’enfant devrait manger 100 grammes de viande ou de poisson par jour. Un régime dur à avaler à cet âge.
"Les antibiotiques, c’est pas automatique".
Cette campagne de communication est aussi valable pour les nourrissons. En effet, que les parents se rassurent, ni les rhinopharyngites, ni les bronchites, ni les laryngites, ni les bronchiolites, ni les angines ne justifient la prise d’antibiotiques. Le pédiatre Robert Cohen précise même au micro d’Europe 1 qu’ils "ne raccourcissent pas la durée de la maladie et que ces petits virus sont absolument nécessaires pour constituer le patrimoine immunitaire des jeunes enfants". Et les antibiotiques peuvent même avoir des effets néfastes sur le long terme, comme des problèmes d'obésité ou d’allergie.
Les bébés ça ne boit que du lait.
Les allergies sont justement la grande crainte des parents. Ils craignent qu’en diversifiant trop tôt l’alimentation des petits, ils accroissent le risque. Pourtant, les pédiatres sont formels : on peut donner de tout à partir de 4 mois, même des fruits à coques, du kiwi ou bien des œufs.
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