Mieux vaudra ne pas tomber malade entre Noël et le jour de l'An. Après les médecins généralistes et spécialistes, les services d'urgences appellent aussi à une grève illimitée à partir du 22 décembre. Le préavis de grève, déposé par l'AMUF et par la CGT, "est en train de partir", a déclaré jeudi, lors d'une conférence de presse, Christophe Prudhomme, porte-parole de l'AMUF.
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Les raisons de la grogne. Les revendications des urgentistes portent sur le temps de travail et la revalorisation des gardes et non sur la loi Santé, contrairement aux médecins. "Ce qu'on demande, c'est que notre temps de travail soit limité à 48h, qu'entre 39 et 48h, il y ait une valorisation", a précisé Christophe Prudhomme. Patrick Pelloux, le président de l'AMUF, a ajouté que cet appel à la grève relevait d'un "problème interne à l'hôpital": "nous n'avons rien contre la loi santé" qui doit être examinée début 2015 au Parlement, a-t-il précisé.
Mais qui va assurer les gardes ? Ce mouvement fait aussi écho à la grogne des médecins libéraux, dont les quatre syndicats représentatifs ont appelé à la fermeture des cabinets pendant les vacances de Noël pour protester contre le projet de loi Santé.
Comme l'avait révélé Europe 1, les médecins ont également appelé à ne pas assurer les gardes. "On dit au gouvernement qu'il faut qu'il prenne ses responsabilités" concernant les réquisitions de médecins libéraux pour les gardes, pour éviter des dysfonctionnements à l'hôpital avec un afflux supplémentaire de patients", a expliqué Christophe Prudhomme.
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Un rendez-vous avec Marisol Touraine. Le cabinet de la ministre de la Santé a précisé que les urgentistes seraient reçus "dans les prochains jours". Suffisant pour contenir la grogne ?