Des scientifiques ont mis en garde mercredi contre le Gardasil, un vaccin destiné à protéger contre le cancer du col de l'utérus, estimant que son efficacité n'était pas démontrée, alors que 25 nouvelles plaintes devraient être déposées en France d'ici fin avril dans ce dossier. "Le vaccin n'est pas plus efficace que les autres méthodes de prévention et de plus il est porteur de risques", a résumé Lucija Tomljenovic, chercheuse à l'Université canadienne de Colombie britannique, qui travaille sur les effets neurotoxiques des adjuvants vaccinaux, lors d'une conférence de presse organisée par la députée européenne Michèle Rivasi.
Cette dernière réclame un "moratoire" sur le Gardasil, commercialisé par la coentreprise franco-américaine Sanofi Pasteur MSD, en attendant que des études fassent la preuve de son efficacité. Le cancer du col représente aujourd'hui 1,7% des cancers en France avec environ 3.000 nouveaux cas par an et 0,7% des décès, autour de un un millier par an.
Une première plainte au pénal a été déposée en France en novembre dernier par Marie-Océane Bourguignon, 18 ans, qui a développé une inflammation du système nerveux après une injection de Gardasil. Une dizaine d'autres plaintes ont suivi et 25 nouvelles autres devraient être déposées avant la fin du mois contre Sanofi Pasteur MSD et l'agence du médicament (ANSM) pour "blessures involontaires, violation d'une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et de prévention", a précisé l'avocat qui dénonce "la désinformation volontaire des laboratoires" à propos du vaccin.
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