"On prend la pilule en cachette"

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Karine Lambin , modifié à
Sihem Habchi a expliqué mardi sur Europe 1 que l’éducation à la sexualité était encore taboue.

La présidente de l'association Ni putes, ni soumises, Sihem Habchi, n’a trouvé "rien d’étonnant" dans le rapport de l’Igas sur l’avortement, qui montre que l’accès à l’IVG est encore compliqué et que son recours est souvent lié à un échec de la contraception. Interrogée sur Europe 1 mardi, elle a estimé qu’on était "très en retard" et qu’il y avait une "inégalité" entre les centres-villes d’un côté et les quartiers populaires et le milieu rural de l’autre.

Education

Sihem Habchi veut une meilleure "éducation à la sexualité". Dans beaucoup de quartiers populaires, explique-t-elle, la contraception est "un interdit, on prend la pilule en cachette" et "c’est une copine qui vous la passe". Elle ajoute qu’il y a "une grande méconnaissance" aussi bien pour les filles que pour les garçons.

Gratuité

Sihem Habchi se dit en faveur d'un "service publique de l'avortement" et "la gratuité, notamment pour les jeunes". Elle souhaite aussi une plus grande autonomie pour les jeunes filles : "il y a encore des cas où le centre IVG peut envoyer la facture chez vous". Elle regrette aussi que les jeunes doivent utiliser la carte vitale de leurs parents pour utiliser un contraceptif.

Liberté

"La liberté à disposer de son corps reste encore un beau rêve pour beaucoup de jeunes filles", regrette Sihem Habchi."Dans beaucoup de quartiers populaires ou en milieu rural, s'il n'y a pas d'avortement, il y a un mariage derrière", ajoute-elle.

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