Le niveau d'ondes électromagnétiques du métro parisien est "très nettement en-dessous des seuils réglementaires", a souligné mardi la RATP en réponse aux inquiétudes du syndicat SUD, alors que l'ensemble du réseau sera équipé de 3G et 4G d'ici à la mi-2016. Des mesures effectuées sur la ligne 3 pour le Comité hygiène et sécurité (CHSCT) ont montré un pic d'exposition à 8 volts/mètre, supérieur au plafond de la charte imposée par la ville de Paris aux opérateurs de téléphonie mobile, selon l'association Robin des Toits et SUD-RATP.
Sur cette ligne où ne sont pas encore déployées les nouvelles générations de haut-débit, les 8 V/m relevés en juin dernier sont "un pic observé au cours de l'un des quatre passages", explique Olivier Salson, le référent ondes à la RATP. Le niveau d'ondes observé sur la ligne Pont-de-Levallois/Galliéni est "très nettement en dessous des seuils réglementaires", comme sur l'ensemble du réseau, a-t-il souligné. "En valeur moyenne entre deux stations, on est à 0,9 V/m", a précisé M. Salson en soulignant que ces mesures "n'ont pas été faites selon le protocole" de l'Agence nationale des fréquences, qui prévoit des mesures "à un point fixe" et non dans les trains en mouvement.
La charte parisienne prévoit une limite d'exposition de 5 volts/mètre pour les émissions d'ondes 2G/3G et 7 V/m pour la 4G, huit fois plus bas que les normes nationales (41 à 61 V/m selon les technologies). Un seuil maximal de 0,6 V/m est réclamé par certaines associations, mais aucun pays n'applique cette limite. En raison des interrogations subsistant sur les effets autres que thermiques des champs électromagnétiques de radiofréquences, en particulier à long terme pour les utilisateurs dépassant la trentaine de minutes quotidiennes, l'Organisation mondiale de la santé les a classés en mai 2011 comme "peut-être cancérogènes".